À VAU, loc. adv.
ÉTYMOL. ET HIST. − [
Ca 1100
aval adv. « vers le bas » (
Roland, éd. Bédier, 2235 : Guardet
aval e si guardet amunt); fin
xiies.
id. prép. « dans » (
Garin le Lorr., 1
rechans., XIX, éd. P. Paris ds
Gdf.,
s.v. aval : De sanc vermeil taint l'erbe
aval la praerie);
ca 1220
id. « le long de (avec mouvement) » (
Raimbert de Paris,
Ogier, 9061, éd. J. Barrois,
ibid. : Si tort ses poins, le quir en va runpant,
Aval ses dois en cort li vermaus sans)]; 4
equart
xives.
avaut prép. « parmi, dans (sans mouvement) » (
J. Froissart,
Chron., II, 91, Kerv., ms. Rome,
ibid. : Et ne furent un grant temps que festes, solas et esbatemens
avaut Londres); 1409
avau «
id. (avec mouvement) » (
Le Livre des faicts du mareschal de Boucicaut, 1
op., ch. 22, Buchon.
ibid.); d'où loc. adv. :
a) 1552
à vau l'eau « en suivant le cours de l'eau » (Rabelais ds
FEW, t. 14
s.v. vallis, p. 138a); 1580
id. fig. (
Montaigne,
Essais, II, 9 ds
Dict. hist. Ac. fr.);
b) 1569
a vau le vent « selon le cours du vent, emporté par le vent » (
Mart. du Bellay,
Mém., 1. IX, f
o293 v
ods
Gdf. Compl., s.v. aval).
Avau, forme vocalisée de
aval* « côté vers lequel descend un cours d'eau » (
Nyrop t. 1, § 347). La forme
avau est fréq. dans les dial. (
FEW, loc. cit.) en partic. Suisse rom. (B[erne] 1615,
Proc. sorc., t. 3, p. 165. A[rchives] C[antonales] ds
Pat. Suisse rom., s.v. aval : Du blanc poulsat, lequel... elle a champé avault leau).